Oeuvre sonore en octophonie
Avec les voix des fourmis Camponotus de la Creusaz, des fourmis Rufa des Marécottes, des fourmis Paralugubris du Mont-Tendre, des fourmis du monde en séjour au labo «Social Fluids» de l’université de Fribourg, flûte traversière, synthétiseurs modulaires
durée: 12’41’’
(en boucle)

composée au GRM (groupe de recherche musical), INA Paris, 2021

L’oeuvre est une invitation à entrer dans le ventre de la fourmilière et à écouter son magnétisme. Les habitant·e·x·s du superorganisme se reconnaissent par échange de fluides organiques et sonores. Les toucher, c’est comprendre un peu leur langage secret qu’iels stridulent et percutent au lieu dans une communication symbiotique.
La composition est la mémoire de cette rencontre ainsi qu’une mise à la même échelle de nos voix avec les leurs. Sous et sur la fourmilière, cette trophallaxie sonore mélange les milieux, au travers des substrate-borne vibrations. Son chant est l’expression de la fibroconnexion entre les règnes.
La flûte essaie de décoder leurs rythmiques tandis que les synthétiseurs ressentent les courants électriques de leurs phéromones.

Galerie C, Chaque nuit j’entre dans les creux des troncs et j’écoute
Neuchâtel, 14.09 - 04.11.2023